vendredi 13 juillet 2012

EARL Pétragné

En faisant mon marché à Caudéran le samedi matin je suis tombé sur un boucher/charcutier itinérant qui fait de la viande bio (veau, boeuf, agneau et porc). A priori il n'y en a pas 36 sur la région.

Le concept est assez simple : on commande des caissettes directement au magasin de St Sulpice (ou par téléphone au 05 56 30 15 00), au moins 24h à l'avance, et il livre directement sur le marché de votre choix parmi ceux sur lesquels il est présent. Bien entendu il est également possible d'acheter directement sur place.

Les marchés où est présent Pétragné


La boucherie charcuterie Pétragné a également un site web.

dimanche 1 juillet 2012

Vers un crash alimentaire.

Un bon documentaire passé sur Arté
La récente flambée des prix agricoles a été un coup de semonce : jamais le monde n'avait affronté une crise alimentaire d'une telle ampleur. Mais comme le montre l'enquête d'Yves Billy et Richard Prost, les difficultés ne font que commencer.
Les stocks mondiaux de céréales baissent depuis huit années consécutives et n'assurent plus à la population mondiale qu'une avance de vingt jours d'alimentation, bien en deçà du niveau officiel de sécurité fixé à soixante-dix jours. Aujourd'hui, rappellent-ils, 925 millions de personnes souffrent de la faim sur la planète et leur nombre croît de plus en plus vite.
À la hausse du prix des matières premières, à la raréfaction de l'eau et des surfaces arables et aux ravages causés par les dérèglements climatiques se sont ajoutés deux phénomènes récents : au moment même où la demande chinoise en céréales s'accélérait brutalement, les biocarburants ont commencé à redessiner la carte de l'agriculture mondiale.
Par exemple, la production américaine d'éthanol à base de maïs, qui engloutit le tiers des récoltes du pays, devrait passer de 80 millions de tonnes en 2007 à 120 millions cette année. Quant au productivisme agricole, qui en un demi-siècle a épuisé les sols et pollué l'environnement, il a atteint ses limites. Tout comme le dogme néolibéral, qui a poussé les pays du Sud à tout miser sur des cultures d'exportation, mettant la survie des populations locales à la merci des cours mondiaux.

samedi 30 juin 2012

Le Bio des Capus

Faire le marché quand on souhaite manger bio est synonyme de fraîcheur et d'économies. Le revers de la médaille c'est que c'est (un peu) plus contraignant que d'aller dans sa grande surface alimentaire préférée... c'est juste une habitude à prendre.

A Bordeaux et dans les communes limitrophes, si on souhaite faire son marché c'est possible de trouver du bio (presque) tous les jours : 
Mardi : Pessac
Mercredi : Bordeaux (St Augustin) et Bègles
Jeudi : Bordeaux (Chartrons)
Vendredi : Bordeaux (St Seurin)
Samedi : Bordeaux (Caudéran)
Néanmoins mis à part le marché de Caudéran, quand on travaille toute la semaine, c'est assez compliqué de se ravitailler. Reste un endroit qui est ouvert tous les weekends : le Bio des Capus.

Le Bio des Capus
Il se trouve au sein du marché, stand 14, et est ouvert du mardi au dimanche de 7h à 14h.

Non seulement vous y trouverez tout ce qui fait un stand de marché mais, en plus, le Bio des Capus compose des paniers de fruits et légumes, à régler à l'avance, qu'il se propose de vous livrer à domicile ou sur votre lieu de travail (voir directement avec le responsable, il ne livre pas partout).

Contact au 05 56 39 07 04 ou 06 22 00 94 88 ou par mail à lebiodescapus@yahoo.fr

Informations complémentaires sur leur page web : biodes.over-blog.com

Et le vin Bio alors ?

Qui dit Bordeaux dit forcément couleur.

Qui dit couleur bordeaux dit forcément Grands Vins (voyez les majuscules, on ne plaisante pas avec les Grands Vins de Bordeaux). Personnellement je verse autant dans les grands crus que les grands crus ne se versent dans mon verre... rarement donc.

Néanmoins "la villageoise" (notez les minuscules) n'étant pas ma tasse de thé, un juste milieu doit être envisageable... partant de là, une alternative Bio existe t-elle ? Trêve de suspense : oui ! Le Bordeaux bio ça existe, c'est bon (testé et approuvé) et c'est pas plus cher que le reste.

Pour ceux qui ne sont pas fins connaisseurs de Bordeaux, une petite carte s'impose afin de s'y retrouver entre les différentes appellations :
 Le syndicat des vignerons bio d'Aquitaine a réalisé une carte de ses adhérents que vous pourrez trouver en cliquant sur l'image suivante :





vendredi 29 juin 2012

Laurent Labegurie

Nous y voilà, on rentre dans le dur, dans l'expérimentation grandeur nature.

Après avoir cherché les différents fournisseurs de viande sur la région j'ai récupéré une short-list de quelques noms (cf la carte du bio sur bordeaux). Un de ces patronymes a eu la chance d'avoir un article lui étant consacré dans le Sud Ouest du 21 mars 2011. Extraits :

Laurent Labegurie, éleveur bio, travaille depuis plusieurs années pour des Amap du Grand Bordeaux. Il écoule ainsi une partie de sa production, près de chez lui. Chacun peut aller voir ses bêtes (quelque 120 bovins), brouter l'herbe verte de la vallée des jalles, notamment autour des ruines de la forteresse médiévale, en se disant qu'elles finiront bientôt en rôtis ou en steaks hachés. Et que cette viande-là, au moins, on sait d'où elle vient. 

L'éleveur travaille avec l'Amap de Blanquefort, Amaplanète qui regroupe 235 familles, et avec celles de Mérignac, Saint-Médard-en-Jalles, Bègles ou encore Cadaujac. Il vend aussi de la viande à son domicile, dans le centre de Blanquefort. 

Les animaux qui gambadent dans les prés de Blanquefort sont nourris au quotidien avec du foin, de l'enrubanné (un fourrage plus riche, plus humide) et de compléments alimentaires sous forme de céréales bio [...] Les pâturages sont évidemment exempts d'engrais chimique, assure l'agriculteur.

« Chaque année, je fais abattre environ 18 vaches et 18 veaux pour les particuliers et les Amap », note l'éleveur. « Les commandes arrivent généralement par mail. L'organisation des Amap me convient très bien. Je pense d'ailleurs que sans elles je ne pourrais pas vivre correctement de l'élevage. »

Il élabore des cagettes de 10 kg de boeuf bio (confectionnées par un maître artisan boucher) à 12 € le kilo. Composition: 1/3 de viande à cuisiner - 2/3 de viande à griller ou à rotir. Les commandes sont honorées par ordre d'arrivée et le retrait des colis s'effectue à la ferme.

Laurent Labegurie
27 Rue Amédée Tastet
33290 Blanquefort
Tel : 05 56 57 08 21


Je suis un viandard, comment je fais ?

Trouver des fruits et des légumes bio en grandes surfaces alimentaires "classiques" c'est possible. Même si, malheureusement, ces produits viennent généralement de très loin : banane du Bénin, kiwi de Nouvelle Zélande, j'en passe et des meilleurs. On est d'ailleurs en droit de se demander si les produits en question sont véritablement bio...

Pour la viande c'est un poil plus compliqué. Du jambon bio c'est quasiment introuvable, du bœuf quelques fois (Charal en fait). Je n'ai pas de boucher attitré mais les rares que j'ai pu trouver sur Bordeaux ne proposent pas de viande de ce type.

Alors comment faire ?

Plusieurs éleveurs sur la région ont des exploitations qui répondent au bio. Ils vendent généralement des caisses de viande (3 / 5 / 10 kg) qu'il faut soit venir chercher à la ferme, soit qu'ils se proposent de livrer (dans des relais, sur les marchés etc...).

La formule est assez intéressante, c'est très "terroir" et assez peu contraignant à partir du moment où on a un congélateur. Chaque morceau étant généralement mis sous vide avant d'être placé au frais, les caisses doivent être conservées à bonne température lors du transport.

Pour ma part depuis que je mange bio ma consommation de viande est descendue en flèche. Ça fait aussi partie du processus : moins manger de viande permet de faire des économies substantielles et, indirectement, de moins polluer.

Et puis avec un peu de chance, lors du retrait de votre commande, l'éleveur vous laissera tâter le cul d'une vache, et ça, aucune chance que ça arrive dans la grande distribution.

Les AMAP

Tout d'abord : qu'est ce qu'une AMAP ?

Le site national des AMAP nous en donne la définition :
Les AMAP - Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne - sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie.
Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance.
C'est un peu obscur comme ça de prime abord, je vous avoue que j'ai eu grand mal à trouver des informations sur les AMAP de Bordeaux quand j'en ai eu besoin... et je suis toujours en recherche active d'une association de ce type pour mes besoins personnels.

L'avantage de l'AMAP c'est qu'on sait d'où vient ce qu'on mange, que c'est local et donc qu'on fait travailler des producteurs de la région... le contact avec le producteur est le meilleur moyen d'établir une relation de confiance.

Les inconvénients sont importants, autant dire qu'il faut être motivé pour rentrer dans une AMAP :
 - on ne choisit pas ce qu'on va manger : la composition des paniers est établie par le paysan ce qui est parfois un peu déroutant (l'hiver si vous n'aimez pas le chou vous risquez d'être assez déçu),
 - c'est pas forcément bio, local ne veut pas obligatoirement dire exempt de pesticides, bien se renseigner sur la nature des produits et/ou obtenir les certifications adéquates,
 - il faut être disponible pour récupérer les paniers, les horaires de retrait ne sont pas spécialement flexibles,
 - si on s'absente ou qu'on est dans l'impossibilité de venir chercher son colis on paye quand même vu que la cotisation est basée sur un rythme saisonnier.

On est donc assez loin de la société de consommation où, quand on a besoin de quelque chose, on l'achète.

Sachant tout cela la deuxième partie du parcours est tout aussi dure à mettre en œuvre : où trouver son AMAP ? Comme tout milieu associatif l'amateurisme règne souvent en maitre et les outils sont généralement inadaptés et /ou périmés. Première piste : Amap-aquitaine.org

Bon courage.