samedi 30 juin 2012

Le Bio des Capus

Faire le marché quand on souhaite manger bio est synonyme de fraîcheur et d'économies. Le revers de la médaille c'est que c'est (un peu) plus contraignant que d'aller dans sa grande surface alimentaire préférée... c'est juste une habitude à prendre.

A Bordeaux et dans les communes limitrophes, si on souhaite faire son marché c'est possible de trouver du bio (presque) tous les jours : 
Mardi : Pessac
Mercredi : Bordeaux (St Augustin) et Bègles
Jeudi : Bordeaux (Chartrons)
Vendredi : Bordeaux (St Seurin)
Samedi : Bordeaux (Caudéran)
Néanmoins mis à part le marché de Caudéran, quand on travaille toute la semaine, c'est assez compliqué de se ravitailler. Reste un endroit qui est ouvert tous les weekends : le Bio des Capus.

Le Bio des Capus
Il se trouve au sein du marché, stand 14, et est ouvert du mardi au dimanche de 7h à 14h.

Non seulement vous y trouverez tout ce qui fait un stand de marché mais, en plus, le Bio des Capus compose des paniers de fruits et légumes, à régler à l'avance, qu'il se propose de vous livrer à domicile ou sur votre lieu de travail (voir directement avec le responsable, il ne livre pas partout).

Contact au 05 56 39 07 04 ou 06 22 00 94 88 ou par mail à lebiodescapus@yahoo.fr

Informations complémentaires sur leur page web : biodes.over-blog.com

Et le vin Bio alors ?

Qui dit Bordeaux dit forcément couleur.

Qui dit couleur bordeaux dit forcément Grands Vins (voyez les majuscules, on ne plaisante pas avec les Grands Vins de Bordeaux). Personnellement je verse autant dans les grands crus que les grands crus ne se versent dans mon verre... rarement donc.

Néanmoins "la villageoise" (notez les minuscules) n'étant pas ma tasse de thé, un juste milieu doit être envisageable... partant de là, une alternative Bio existe t-elle ? Trêve de suspense : oui ! Le Bordeaux bio ça existe, c'est bon (testé et approuvé) et c'est pas plus cher que le reste.

Pour ceux qui ne sont pas fins connaisseurs de Bordeaux, une petite carte s'impose afin de s'y retrouver entre les différentes appellations :
 Le syndicat des vignerons bio d'Aquitaine a réalisé une carte de ses adhérents que vous pourrez trouver en cliquant sur l'image suivante :





vendredi 29 juin 2012

Laurent Labegurie

Nous y voilà, on rentre dans le dur, dans l'expérimentation grandeur nature.

Après avoir cherché les différents fournisseurs de viande sur la région j'ai récupéré une short-list de quelques noms (cf la carte du bio sur bordeaux). Un de ces patronymes a eu la chance d'avoir un article lui étant consacré dans le Sud Ouest du 21 mars 2011. Extraits :

Laurent Labegurie, éleveur bio, travaille depuis plusieurs années pour des Amap du Grand Bordeaux. Il écoule ainsi une partie de sa production, près de chez lui. Chacun peut aller voir ses bêtes (quelque 120 bovins), brouter l'herbe verte de la vallée des jalles, notamment autour des ruines de la forteresse médiévale, en se disant qu'elles finiront bientôt en rôtis ou en steaks hachés. Et que cette viande-là, au moins, on sait d'où elle vient. 

L'éleveur travaille avec l'Amap de Blanquefort, Amaplanète qui regroupe 235 familles, et avec celles de Mérignac, Saint-Médard-en-Jalles, Bègles ou encore Cadaujac. Il vend aussi de la viande à son domicile, dans le centre de Blanquefort. 

Les animaux qui gambadent dans les prés de Blanquefort sont nourris au quotidien avec du foin, de l'enrubanné (un fourrage plus riche, plus humide) et de compléments alimentaires sous forme de céréales bio [...] Les pâturages sont évidemment exempts d'engrais chimique, assure l'agriculteur.

« Chaque année, je fais abattre environ 18 vaches et 18 veaux pour les particuliers et les Amap », note l'éleveur. « Les commandes arrivent généralement par mail. L'organisation des Amap me convient très bien. Je pense d'ailleurs que sans elles je ne pourrais pas vivre correctement de l'élevage. »

Il élabore des cagettes de 10 kg de boeuf bio (confectionnées par un maître artisan boucher) à 12 € le kilo. Composition: 1/3 de viande à cuisiner - 2/3 de viande à griller ou à rotir. Les commandes sont honorées par ordre d'arrivée et le retrait des colis s'effectue à la ferme.

Laurent Labegurie
27 Rue Amédée Tastet
33290 Blanquefort
Tel : 05 56 57 08 21


Je suis un viandard, comment je fais ?

Trouver des fruits et des légumes bio en grandes surfaces alimentaires "classiques" c'est possible. Même si, malheureusement, ces produits viennent généralement de très loin : banane du Bénin, kiwi de Nouvelle Zélande, j'en passe et des meilleurs. On est d'ailleurs en droit de se demander si les produits en question sont véritablement bio...

Pour la viande c'est un poil plus compliqué. Du jambon bio c'est quasiment introuvable, du bœuf quelques fois (Charal en fait). Je n'ai pas de boucher attitré mais les rares que j'ai pu trouver sur Bordeaux ne proposent pas de viande de ce type.

Alors comment faire ?

Plusieurs éleveurs sur la région ont des exploitations qui répondent au bio. Ils vendent généralement des caisses de viande (3 / 5 / 10 kg) qu'il faut soit venir chercher à la ferme, soit qu'ils se proposent de livrer (dans des relais, sur les marchés etc...).

La formule est assez intéressante, c'est très "terroir" et assez peu contraignant à partir du moment où on a un congélateur. Chaque morceau étant généralement mis sous vide avant d'être placé au frais, les caisses doivent être conservées à bonne température lors du transport.

Pour ma part depuis que je mange bio ma consommation de viande est descendue en flèche. Ça fait aussi partie du processus : moins manger de viande permet de faire des économies substantielles et, indirectement, de moins polluer.

Et puis avec un peu de chance, lors du retrait de votre commande, l'éleveur vous laissera tâter le cul d'une vache, et ça, aucune chance que ça arrive dans la grande distribution.

Les AMAP

Tout d'abord : qu'est ce qu'une AMAP ?

Le site national des AMAP nous en donne la définition :
Les AMAP - Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne - sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie.
Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance.
C'est un peu obscur comme ça de prime abord, je vous avoue que j'ai eu grand mal à trouver des informations sur les AMAP de Bordeaux quand j'en ai eu besoin... et je suis toujours en recherche active d'une association de ce type pour mes besoins personnels.

L'avantage de l'AMAP c'est qu'on sait d'où vient ce qu'on mange, que c'est local et donc qu'on fait travailler des producteurs de la région... le contact avec le producteur est le meilleur moyen d'établir une relation de confiance.

Les inconvénients sont importants, autant dire qu'il faut être motivé pour rentrer dans une AMAP :
 - on ne choisit pas ce qu'on va manger : la composition des paniers est établie par le paysan ce qui est parfois un peu déroutant (l'hiver si vous n'aimez pas le chou vous risquez d'être assez déçu),
 - c'est pas forcément bio, local ne veut pas obligatoirement dire exempt de pesticides, bien se renseigner sur la nature des produits et/ou obtenir les certifications adéquates,
 - il faut être disponible pour récupérer les paniers, les horaires de retrait ne sont pas spécialement flexibles,
 - si on s'absente ou qu'on est dans l'impossibilité de venir chercher son colis on paye quand même vu que la cotisation est basée sur un rythme saisonnier.

On est donc assez loin de la société de consommation où, quand on a besoin de quelque chose, on l'achète.

Sachant tout cela la deuxième partie du parcours est tout aussi dure à mettre en œuvre : où trouver son AMAP ? Comme tout milieu associatif l'amateurisme règne souvent en maitre et les outils sont généralement inadaptés et /ou périmés. Première piste : Amap-aquitaine.org

Bon courage.

jeudi 28 juin 2012

Tout est bon dans le cochon ?

Comment j'en suis arrivé à manger bio. C'est une histoire assez simple finalement.

Au cours d'un déplacement sur Paris, souhaitant occuper mon temps sans trop avoir l'impression de le perdre, j'ai entrepris de lire un livre, ce qui, en soit, est déjà une révolution. J'en avais déjà entendu parlé, je l'avais même commandé à la Fnac (car en rupture sur Amazon) il y a quelques mois mais l'ayant reçu en mauvais état je l'avais renvoyé sans le lire... et je n'avais pas recommandé de nouvel exemplaire.

Et puis est venu mon anniversaire. Ma soeur, sur mon bon conseil, me l'a fait parvenir (via Amazon cette fois ci). J'en reviens à mon voyage sur Paris, équipé de mon livre, bien installé en seconde classe d'un TGV top moumoutte; je ne savais en fait rien de ce que j'allais y lire. Les faits qui y sont relatés sont tout simplement inimaginables.

Une grande partie du livre parle de l'élevage du cochon, de sa naissance à sa mise sous cellophane pour que nous puissions l'acheter dans nos grandes surfaces alimentaires à un prix défiant toute concurrence. Cette partie est tout simplement insupportable à lire, insupportable dans le sens insoutenable. Le sort de ces bêtes m'a fait prendre conscience que nous mangeons véritablement de la merde.

 Entre les antibiotiques, la sélection pas naturelle, la génétique appliquée pour que les truies aient un maximum de tétines, le prélèvement de sperme avec des méthodes peu ragoutantes, les flots de merde et de pisse qui circulent sous les cochons, parqués à même des caillebotis sans pouvoir se retourner, les petits éclatés contre les rambardes s'ils sont en mauvais état à la naissance... j'en passe, stop, la coupe est pleine. On y apprend également que pour nourrir ces cochons il faut non seulement du maïs, énorme consommateur d'eau, mais aussi du soja qu'on importe en masse. Bien entendu comme le cochon bouffe tout et n'importe quoi... on ne lui file pas que des bonnes choses (je vous laisse lire le bouquin, c'est assez édifiant).

Si tout ça n'était pas suffisant, les flots de merde et de pisse sont retraités (heureusement) avant d'être rejetés dans la nature... mais une bonne partie de l'azote se déverse malgré tout dans les cours d'eau, provoquant la prolifération des désagréables algues vertes qu'on retrouve, en particulier, sur les côtes bretonnes.

Donc au final, dans une barquette de jambon... il n'y a pas que du cochon. Loin de là.

Mais alors, quel est donc ce livre en question ? Le voilà :

Le Pitch :
  Vous souvenez-vous des Shadoks, ces étranges oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes ? Les Shadoks, aujourd’hui, c’est nous, ou plutôt notre agriculture. Malgré son coût prohibitif, celle-ci ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les ressources d’eau sont gaspillées, polluées. Nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. L’agriculteur ne s’en sort plus, et il est injustement voué aux gémonies, lui qui n’est que le bouc émissaire d’un système qu’il subit. La confiance est rompue.
     Pendant deux ans, Isabelle Saporta a parcouru les campagnes françaises. Dans cette enquête, elle met au jour l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l’antibiorésistance.
     La conclusion semble s’imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, il est urgent de changer de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucun responsable politique ne veut prendre le risque de s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive.
     Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.

Carte du Bio sur Bordeaux.


Mangez bio, quand on est prêt à le faire, n'est pas toujours une partie de plaisir. Même si ça se démocratise de plus en plus trouver le commerce qui va répondre à vos attentes est parfois compliqué.

Pour manger à la fois bio et local c'est déjà compliqué. Si en plus vous voulez des produits de qualité a un tarif compétitif ça relève franchement du tour de force... mais c'est faisable.

J'ai tenté de réunir, dans un premier temps, les adresses des commerces, boulangeries, bouchers et marchés bio sur Bordeaux... et de faire tenir tout ce petit monde dans une carte. Le résultat ci dessous :


Afficher Tout le Bio sur Bordeaux sur une carte plus grande

Avec la légende c'est encore mieux.
Paniers jaunes = magasins spécialisés
Punaises bleues = boulangeries
Punaises rouges = élevages / bouchers
Bancs verts = marchés


Si vous avez des adresses qui ne figurent pas dans cette liste, n'hésitez pas à me les faire parvenir par mail pour que je puisse mettre la carte à jour : biobordo@gmail.com